De nombreuses personnes qui ont connu Darwin Ramos ont été bouleversées. Nous publions ici le témoignage de ceux et celles qui ont accepté de raconter :
Un prêtre ayant accueilli (en 2006) puis accompagné Darwin à l’association ANAK-Tnk se souvient et témoigne (témoignage recueilli en 2018) :
Darwin était en liaison directe avec le Ciel. Il avait une dimension spirituelle impressionnante. C’était un enfant (et ensuite un adolescent) totalement rempli de Dieu. Je n’ai jamais rencontré un enfant qui, alors qu’il souffrait beaucoup, dise autant de fois : « Merci, » « pardon, » « je suis heureux. » Il avait toujours le sourire sur les lèvres. Il n’était jamais, ou très très rarement de mauvaise humeur, y compris dans les moments de plus grande souffrance. C’était sa force intérieure, qui ne provenait pas de lui-même, qui ne provenait pas des gens qui l’entouraient (même si des gens se sont dévoués pour lui de façon admirable), mais qui provenait vraiment de sa relation directe avec Dieu. Sa courte vie (il est mort, il avait à peine 17 ans) n’a été qu’une vie de misère et de souffrance, et en même temps, totalement illuminée par son attachement au Christ. Ceci de façon un peu mystérieuse, parce que quand et comment a-t-il reçu cette grâce particulière ? À la fondation pour les enfants des rues, il a été catéchisé, mais avant qu’il n’y soit accueilli, il était déjà habité par cette présence. Ce ne sont pas ses parents, qui étaient des gens très simples, qui vivaient du ramassage et du tri des ordures, qui lui ont enseigné les bases du catéchisme. Il a donc vraiment reçu cette grâce particulière. Il a été choisi pour porter dans sa chair cette souffrance qu’on ne peut souhaiter à personne et pour donner ce témoignage de la joie et de la foi pure.
Un aide-soignant de l’association ANAK-Tnk témoigne (témoignage recueilli en 2013) :
Un jour, alors que Darwin était fiévreux, il a insisté pour être sorti de son lit et rejoindre les enfants de la Maison pour la prière du soir. C’était Jésus avant tout.
Une ancienne volontaire FIDESCO témoigne :
La joie est permanente dans le Centre Our Lady of Guadalupe, ce centre pour jeunes garçons handicapés, tous attentionnés les uns avec les autres. Une vraie fratrie. Darwin était toujours ravi de recevoir des visites. Il se préoccupait plus de savoir comment allait le visiteur alors que c’était plutôt à nous de lui renvoyer la question. Je lui apprenais des mots en français qu’il retenait avec perfection. Darwin était aussi un excellent chanteur.
Un prêtre ayant accompagné Darwin durant ses années à l’association ANAK-Tnk raconte (témoignage recueilli en 2013) :
Darwin nous a édifié par la manière avec laquelle il combattait jour après jour sa terrible maladie. Un jour que je venais donner le catéchisme à un petit groupe, Darwin qui venait alors de fêter ses treize ans me dit : « Mon Père, je sais qui est Jésus. » Intrigué, je lui demande de me révéler son secret et Darwin me dit ces mots d’une grande profondeur : « Jésus, c’est celui dont les prêtres prennent soin. » Darwin ne m’a pas seulement décrit Jésus, mais il m’a alors donné une définition du prêtre que nous, qui montons à l’autel, devrions méditer longuement.
Le même prêtre raconte aussi :
Lorsque Darwin parlait de sa maladie, il ne parlait pas de sa myopathie mais de sa mission. Un jour il me dit : « Vous savez, mon Père, je crois que Jésus veut que je tienne jusqu’au bout, comme lui. » Darwin Ramos est une figure impressionnante de sainteté. Étant enfant de la rue, atteint par une myopathie, il est intimement uni au Christ dans ses souffrances et avec joie.
Une ancienne volontaire FIDESCO témoigne :
Tout le monde savait que Darwin vivait avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Lui en premier. Mais Darwin avait accepté sa maladie, si bien qu’il la décrivait comme une mission. Non seulement Darwin a été édifiant tout au long de sa maladie, mais il en aura édifié plus d’un sur son chemin !